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lundi 22 avril 2024

Le décès d'Etienne Delessert, créateur de Yok-Yok

Étienne Delessert.
 
Incroyable! Étienne Delessert a perdu un combat. L'énergique auteur-illustrateur suisse est décédé des suites d'un cancer dans la nuit de dimanche à ce lundi 21 avril à Lakeville (Connecticut). Il avait fêté ses 83 ans début janvier. L'artiste, créateur du célèbre personnage de Yok-Yok, résidait avec son épouse américaine, la graphiste et éditrice Rita Marshall, aux Etats-Unis depuis près de 40 ans (1985). Une incroyable maison où chacun avait son atelier (lui dans le grenier, elle dans le jardin) et où a grandi leur fils Adrien, 36 ans, la prunelle de ses yeux, aujourd'hui ingénieur en informatique.
 
Étienne Delessert, ce sont mille vies en une. Un talent d'artiste inouï qu'il a développé en autodidacte à travers plus de 80 livres, "Yok-Yok" bien entendu mais tant d'autres aussi, sans compter les diverses illustrations, peintures et sculptures. Un plaisir immense de prendre et reprendre ses pinceaux pour des créations magnifiques. Une énergie peu commune entièrement tournée vers l'aboutissement de ses multiples projets, livres, amitiés, amours, enthousiasmes professionnels. Une détermination inébranlable à sauver et à défendre la beauté, la complexité, l'exigence, à pourfendre la mièvrerie.
 
Figure essentielle de la littérature de jeunesse telle qu'on la connaît, Étienne Delessert a séduit les enfants par son œuvre juste, honnête, généreuse, même si peu conventionnelle d'apparence. Avançant en âge, il s'y est même confié, lui, l'homme secret, dans une dimension universelle. Pilier de l'édition jeunesse, il a été un acteur et un témoin de tout ce qui a marqué le genre. Ce n'est pas pour rien qu'il a voulu sauver le site français Ricochet et qu'il y est parvenu (lire ici), créé par Janine Despinette (lire ici). Ce n'est pas pour rien qu'il a créé en 2017 "Les Maîtres de l'imaginaire", réunissant les archives des meilleurs artistes mondiaux de la littérature de jeunesse (lire ici).
 
Étienne Delessert, c'est un auteur-illustrateur que j'ai rencontré "pour de vrai" très tardivement, en 2009, lors de son exposition à Moulins, même si j'avais lu et chroniqué dans "Le Soir" la majorité de ses albums. Il en fut fort surpris et moi j'ai découvert un homme charmant. Pourtant, Étienne Delessert, je l'avais vu souvent, de loin, à la Foire du livre pour enfants de Bologne, dès 1985. Il animait des rencontres à ce qui allait être le Café des illustrateurs. Il accompagnait son épouse Rita Marshall qui y recevait nombre de distinctions, pleinement justifiées. Il régnait sur le stand suisse. Mais il me faisait peur. Trop doué pour que je l'ose l'aborder. Trop précédé d'une réputation de colérique.
 
Une fois le contact établi en France, nous sommes toujours restés en lien. Souvent par Skype, le soir pour moi, bien plus tôt pour lui. Ensuite sur WhatsApp. De quoi nous rattraper. Il m'a raconté tant de choses. Sur lui, ses projets, ses idéaux, ses combats, ses regrets, ses colères aussi. Un de ses derniers souhaits était de créer un cours de lecture des images à destination des adultes. Étienne Delessert était mon ami.

Pour voir une vidéo rétrospective sur lui, créée par son fils Adrien en avril 2021, c'est sur Vimeo (ici).
 
 
Pour lire ce que j'ai écrit sur Étienne Delessert, nouveaux livres et projets, dans ce blog, c'est ici.


 

Tout le monde lit le 23 avril


 
Le 23 avril est la Journée mondiale du livre pour les uns, la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur pour les autres, la date officielle de la Fête de la librairie indépendante par les libraires indépendants, cette dernière étant célébrée le samedi le plus proche - nous y reviendrons.

En Belgique, depuis 2018, les éditeurs jeunesse belges et l'ADEB (Association des éditeurs belges) ont choisi la date du 23 avril, pour promouvoir la lecture des enfants avec l'opération "Tout le monde lit", peu importe le jour de la semaine où elle tombe (lire ici).

En 2024, ce sera donc un mardi. Demain même. Il est proposé à chacun et chacune d'organiser un quart d'heure de lecture (album, BD, manga, roman, e-book ou autre, au choix) pour tout le monde, à l’école, à la maison, au boulot, dans les transports, au parc... Et de propager ce quart d'heure symbolique dans les écoles bien entendu mais aussi dans les familles et les entreprises. De ne pas le réserver au 23 avril mais de l'étendre à tous les autres jours de l'année.
 
Comme l'oiseau, l'opération "Tout le monde lit" fait petit à petit son nid. De plus en plus de classes prennent part au quart d'heure de lecture quotidienne. Certaines écoles le font en début de journée, d'autres après la pause de midi. C'est réjouissant mais diablement nécessaire au vu des résultats toujours insatisfaisants révélés par l'étude PIRLS 2021 (lire ici).
 
S'appuyant sur le Mémorandum présenté par l'Association des éditeurs belges (ADEB) en décembre dernier (lire en résumé plus bas ou en totalité ici), l'association Tout le monde lit interpelle les pouvoirs publics dans le cadre de la Journée mondiale du livre du 23 avril. En trois propositions concrètes, similaires à celles de l'ADEB, elle incite à faire de la lecture une voie d'accès à la citoyenneté. En effet, lire un quart d'heure tous les jours forme les futurs acteurs de la société. En tentant l'expérience, enseignants comme élèves ont découvert que la lecture plaisir permet d'augmenter les facultés de concentration, de mieux comprendre le monde, d'apprendre à se connaître, d'explorer sa propre imagination.
 
La Fédération Wallonie-Bruxelles a déjà répondu à l'appel et s'associe pratiquement à l'opération qu'elle soutient. Dans cette optique, le mardi 23 avril, les membres du personnel de la FW-B sont invités à faire une pause dans leur travail pour consacrer 15 minutes à la lecture. En télétravail ou au bureau, en solo ou lors d'un moment partagé, chacun et chacune selon l'option qui lui convient le mieux.  

Frédéric Delcor, Secrétaire général, détaille les bienfaits de la lecture: "Pourquoi c'est important de lire? Chacun peut avoir des réponses à cette question. Lire, c'est un formidable moyen de s'extraire de la frénésie du monde. On vit tous des moments de saturation... On est dans un monde hyperconnecté, avec des changements permanents, des crises importantes... On doit tout le temps être en action. On a besoin, de temps en temps, de pouvoir s'extraire de cette frénésie, de pouvoir se recentrer, de pouvoir respirer. Et donc pour notre santé mentale, pour notre bien-être, pour la gestion de notre anxiété, lire c'est vraiment bon!"
 

Alors, comment faire pour participer à "Tout le monde lit"? C'est tout simple, prendre un livre, trouvé en bibliothèque ou en librairie, chez soi ou ailleurs, et y plonger. 

Pour se convaincre, la campagne de communication décalée en sept épisodes, #JpeuxPasJeLis (ici).

 
Pour se lancer, le "podcast qui donne envie de lire" (ici).
 
 
Pour s'équiper, la boîte à outils (ici), dont notamment les conseils de Philippe Brasseur.



Pour attendre l'année prochaine, découvrir le concours de dessin et d'écriture annuel aujourd'hui terminé. Il était demandé aux classes de proposer une suite au récit "Comment photographier le Smorp?" imaginé par Mathieu Pierloot (ici).

Le Smorp.


Infos pratiques sur l'opération Tout le monde lit ici.

 
La lecture, voie d'accès à la citoyenneté
Le Mémorandum de l'ADEB, "Le livre forme les citoyens d'aujourd'hui et de demain", priorités du secteur de l'édition francophone pour 2024-2029, en résumé:
 
L'Association des éditeurs belges demande de:
  1. développer une politique du livre et de la lecture dans le circuit scolaire, dès la maternelle
  2. assurer la présence du manuel scolaire et universitaire ainsi que des ouvrages de référence dans les apprentissages
  3. favoriser l'accès au livre pour tous
  4. assurer la stabilité de l'écosystème de l'édition.

 
 
 
 
 
 
 
 

samedi 20 avril 2024

Les prix Scam et SACD belges 2023 célèbrent les femmes artistes

La proclamation festive et colorée.

 
Roulements de tambour, et même "pour de vrai" en cette soirée du vendredi 19 avril. Les comités belges de la Scam et de la SACD ont proclamé leurs prix 2023 lors de la traditionnelle soirée festive "Famous in Belgium". Un palmarès féminin en ce qui concerne la Scam, très féminin pour la SACD, présenté par deux maîtresses de cérémonie, la rouge et la noire, Marie-Paule Cumps et Isabelle Wéry.
 

Palmarès 2023

Prix Scam

 
Prix du documentaire audiovisuel - Coline Grando, pour "Le Balai libéré, écoutez cette histoire que l'on m'a racontée". La réalisatrice confronte l'histoire des femmes de ménage de l'UCL des années 70 qui ont mis leur patron à la porte et ont créé leur propre coopérative aux nettoyeurs et nettoyeuses d'aujourd'hui.
"L'argent, c'est le nerf de la guerre, surtout en documentaire. Avec ce film, j'ai eu assez d'argent pour faire tout ce que je voulais. C'est une chance."


Prix parcours sonore - Anne Versailles, la "géopoète" qui peint avec des mots et des sons.
"Le parcours est un chemin. Le prix est un cadeau du chemin. Le parcours est aussi le droit de libre circulation, ce que j'ai trouvé dans le son."


Prix parcours littéraire - Ariane Le Fort, enseignante et romancière, formidable créatrice d'histoires littéraires (lire ici).
"J'ai appris ce prix au moment où j'ai décidé d'arrêter d'écrire. La disparition des éditions ONLIT, la difficulté du secteur du livre... J'écris depuis plus de trente-cinq ans, une littérature de l'intime. Ce prix va-t-il me faire continuer?"

 
Prix parcours texte et image - Dominique Goblet, dessinatrice, autrice de bande dessinée, plasticienne, enseignante.
"Je remercie les mourants, je remercie les vieux, je remercie les malades, (...) je remercie ceux qui ramassent, ceux qui réparent (...)"


Âmes sœurs de la Scam
  • Ariane Herman (librairie Tulitu)
  • Pauline David (Le P'tit Ciné - Regards sur les Docs)
  • l'équipe de Radio Panik
 

Prix commun SACD x Scam  

 
La Scam et la SACD s'unissent dans ce prix qui salue une autrice multiforme, Karine Birgé, ainsi que sa complice Marie Delhay, pour son documentaire "Bon voyage" et son travail avec la compagnie Karyatide.
 

Prix SACD  

 
Prix spectacle vivant - Eline Schumacher, pour "L'amour c'est pour du beurre".
 
Prix théâtre jeune public - Marie Burki, Garance Durand-Caminos et Tom Geels, pour "Dominique toute seul".
 
Prix humour - Boris Prager, pour "Tuning", sa première pièce.
 
Prix cinéma - Emmanuelle Nicot, pour "Dalva".
 
Prix série - Sophia Perié, Barbara Abel, Julien Gras-Payen et Indra Siera, pour "Attraction".
 
Prix radio - Camille Freychet, pour "Ouvrir la brèche".
 
Jumelles d'or
  • Le Créahmbxl et le Créahm Liège
  • The Extraordinary Film Festival
 
Un texte de Jean-Pierre Verheggen lu par Frédéric Young, délégué général de la Scam et de la SACD pour la Belgique, a clôturé la proclamation. Roulement de tambours et levers de verre, la soirée "Famous in Belgium" débutait.
 

 

 

 


jeudi 18 avril 2024

Choses vues à la Foire du livre de Bologne 2024

Le stand dPictus, décoré par Kitty Crowther et quelques autres.


Tout voir à la Foire de Bologne, même si elle dure quatre jours, est une illusion. Alors, faisons quelques arrêts au détour des allées.

Le stand dPictus ne désemplit pas. Éditeurs et illustrateurs s'y donnent régulièrement rendez-vous. La plateforme de livres non publiés met en contact les uns et les autres avec un certain succès: 80 titres ont trouvé éditeur grâce à elle en cinq ans. Elle met aussi une centaine de titres en avant chaque année, ses "cent titres remarquables" (lire ici).

Les albums en attente d'éditeur.


Cette année, dPictus a également mis l'accent sur les livres de Palestine, ou à propos de la Palestine.


A propos de la Palestine chez dPictus.

 
La Palestine était aussi représentée par le Tamer Institute for Community Education de Ramallah. Il fut lauréat du prix Astrid Lindgren en 2009. Ce que j'en écrivais dans Le Soir à l'époque:
"Cette année, et pour la deuxième fois, c'est une organisation qui est honorée par le prix Astrid Lindgren, le Tamer Institute for Community Education. Fondé en 1989 et basé à Ramallah, cet organisme indépendant travaille en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, dans les villages et dans les camps de réfugiés. "Avec persévérance, courage et débrouillardise", explique le jury, "l'Institut Tamer stimule depuis vingt ans le goût de la lecture et la créativité chez les jeunes Palestiniens. Dans l'esprit d'Astrid Lindgren, il considère le pouvoir des mots ainsi que la puissance du livre, du récit et de l’imagination comme des clés essentielles pour le goût de vivre, l'estime de soi et la tolérance."
C'est exactement la ligne de pensée de la créatrice de la célèbre rebelle aux tresses rousses, Fifi Brindacier. Astrid Lindgren a toujours défendu l'idée qu'une littérature de qualité offrait aux enfants une place dans le monde, et au monde, une place chez les enfants."

Le stand du Tamer Institute.

 
Soutien à la Palestine encore au stand "Drawing for Palestine", où plus de cinquante artistes en littérature jeunesse, principalement Italiens, mais pas que, offraient une œuvre dont la vente ira à une ONG active dans les territoires affectés par le conflit.
 
Ximo Abadia.

Francesco Chiacchio.




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et encore, ici et là, 

L'organisation par les Editions Lecturita d'Argentine d'un concours international de livres d'images afin de promouvoir et encourager la création de livres illustrés pour enfants. Doté de 4.000 $ et accompagné de la publication du livre lauréat, le concours a débuté le 15 janvier 2024 et est accessible jusqu'au 15 juillet 2024, explique Celina Alonso, responsable de la maison d'édition. Il est ouvert aux écrivains et illustrateurs de plus de 18 ans de toute nationalité. Le projet de livre illustré est libre de thème et de technique. 

Le jury comprendra des auteurs et illustrateurs de renom tels que Ana Sender, Fran Pintadera (lauréat d'un prix IBBY Belgique francophone 2023, lire ici) et Merce Gali (Espagne), Andrés López (Mexique), Nicolás Schuff et Yael Frankel (Argentine), Roger Ycaza (Équateur), Dipacho et Jairo Buitrago (Colombie), Micaela Chirif (Pérou) Lawrence Schimel (États-Unis) ) et Alejandra Acosta (Chili).

Toutes les informations sur le concours sont disponibles ici.

Celina présentant le catalogue des éditions Lecturita à la Foire de Bologne.

 
La parution d'un catalogue papier de 262 pages présentant les couvertures des 900 albums en toutes langues réunis au Fonds Sergio Silva. Rappelons que Sergio Silva fut juré pendant dix ans (1973-1983) du prix graphique de la Foire (lire ici). Le catalogue en ligne existe bien entendu toujours (ici). A noter à l'agenda, la journée d'étude consacrée à Mitsumasa Anno le 20 octobre à Parme (infos à info@fondosergiosilva.org).



 
Des classiques en italien,
 
Chez Kalandraka.
Chez Lupoguido.
Chez Adelphi Edizione,...
... Maurice Sendak trône en majesté.

 

Des titres qui accrochent le regard,

"Buffalo Belle", d'Olivier Douzou.
Charles Berbérian, lauréat BRAW2024.
"Le joueur d'échecs" de David Sala.
Un essai sur Gerda Dendooven.
"Mariedl", de Laura Simonati, primée à Bologne en 2023, en italien.

 

Des stands qui se remarquent,

Moomin, bien entendu.

Les 20 ans de Topipittori, dans une affiche de Beatrice Alemagna.
Les 30 ans de l'album "Devine combien je t'aime", de Sam McBratney et Anita Jeram, chez Walker.
Sorti en 1994 aussi chez Pastel, branche belge de l'école des loisirs.
Publis'her, ou l'édition au féminin.
La solitude de l'artiste à sa tablette graphique.
 
 
La Foire du livre de Bologne, ce sont aussi de multiples réunions, dont celle qui a conduit à la création du premier Réseau Européen des manifestations et festivals de littérature et bande dessinée jeunesse. On y trouve le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis qui fête cette année ses quarante ans, rejoint par quinze premiers membres: Book Arsenal Festival (Ukraine), Centre de la littérature jeunesse estonien (Estonie), Create Festival (Danemark), Festival Tabook (République tchèque), Festival international de la bande dessinée et des jeux (Pologne), Flic Festival (Espagne), Foire du livre de Genève (Suisse), Foire de Francfort (Allemagne), Foire du livre de Bruxelles (Belgique), Foire du livre de jeunesse de Bologne (Italie), Foire du livre de Göteborg (Suède), Fondation hellénique pour la Culture (Grèce), Salon du livre de Madrid (Espagne), Hamelin, association culturelle (Italie) et Vaikų žemę (Lituanie).

Le réseau européen.
 
La BCBF, c'est aussi l'annonce du 39e congrès IBBY à Trieste les 30 et 31 août et 1er septembre 2024.
 
La Fiera del libro per ragazzi 2024, c'est fini!

Des originaux plein les yeux à la Foire de Bologne

Un fameux programme d'expositions.

Avec le temps, la Foire du livre pour enfants de Bologne (BCBF) a fait le choix de monter de plus en plus d'expositions. Et c'est une chance pour ceux et celles qui font le déplacement en Italie. Nous avons déjà évoqué celles consacrées à Anne Brouillard (lire ici) et celle de la Slovénie (lire ici). En voici d'autres.

A noter que toutes les expositions BCBF peuvent être vues en ligne ici.


Il y a bien sûr la célèbre Exposition des Illustrateurs, donnant lieu à un catalogue bien fourni, "Illustrators Annual 2024", dont la couverture a été réalisée par Paloma Valdivia. L'artiste chilienne née en 1978 et lauréate du Grand Prix de la Biennale de l'Illustration de Bratislava (BIB) 2023 a eu à ce titre une exposition d'originaux à la Foire 2024.

 
On connaît Paloma Valdivia en français notamment pour ses albums "Nous", "C'est comme ça", "Ceux d'en haut et ceux d'en bas", parus à La Joie de lire en 2018, 2016 et 2013. 
 


 
 
 
 Pour sa 58e édition, l'Exposition des Illustrateurs a reçu 3.520 propositions émanant de 81 pays et régions. Le jury international 2024 était composé de l'éditeur italien Marco Ghidelli, de l'auteure et éditrice coréenne Lee Ho-baekn, de l'éditrice chinoise Xiaoyan Huang et de l'auteur-illustrateur norvégien Oyvind Torseter. Parmi les 346 illustrateurs finalistes, les jurés ont sélectionné 78 artistes venant de 31 pays dont une série d'illustrations a été exposée pendant la foire et qui figurent dans le catalogue. Pas de Belge cette année.
 
 
Sunjim Kim (Corée).
Fereshten Najafi (Iran).
Gwen Millward (Royaume-Uni).
Fatima Ordinola (Pérou).
Toby Rampton (Royaume-Uni).
Lauren Tamaki (Canada).
Mariana Villanueva (Mexique).

 

Juste à côté, les célèbres murs de la Foire se sont couverts d'affiches, de dessins, de cartes de visites, de numéros de téléphone au fil des jours.
 
 



Si la Foire du livre est finie, demeure en ligne le "Virtual Wall of illustrators". Cette cinquième édition (voir ici) sera accessible jusqu'au 3 octobre 2024. Il est possible de s'y inscrire jusqu'au 6 mai moyennant 20 euros (infos ici).

L'édition 2023 du mur virtuel a reçu des publications de plus de 900 illustrateurs de 71 pays. Elle a comptabilisé entre mars et août 2023 10.000 visites et 49.000 pages visitées. Les contributions ont été divisées par continent et par pays et ont donné des détails sur chaque image, le titre, ainsi que le nom et le pays de l'auteur.
 
 
Toujours à la Foire, une exposition présentant l'illustration venue de Chine, "Chinese Excellence in Children's Illustration". Trois lauréats et douze finalistes ont été sélectionnés par un jury composé de Debbie Bibo, Loïc Boyer, Anna Castagnoli, Hai Fei, Wang Lijun, Zhang Mingzhou et Yang Zhong. Leurs œuvres ont été exposées et un catalogue bilingue chinois-anglais réalisé.
 
Les trois lauréats sont Cai Gao, finaliste du prix Andersen 2024, Zhou Xiang et Zhu Chengliang bien connu car traduit chez HongFei Editions ("La bourrasque", texte de Mo Yan, 2022; "Tout ce que j'aime", texte de Mary Murphy, 2021; "La lanterne de Tonton", texte de Wang Yage , 2019; "Brille encore, Soleil d'or!", de Véronique Massenot et Guo Zhenyuan, 2019; "Flamme", 2017; "Mamie Coton compte les moutons", texte de Liao Xiaoqin, 2016; "Réunis", texte de Yu Liqiong, 2015).
 

Les originaux de l'album "Réunis".

A signaler encore, les expositions d'Andrea Antinori, lauréat 2023 de la Fundación SM, d'Inês Viegas Oliveira, auteure des visuels 2024, d'illustrateurs et graphistes ukrainiens "When everything matters" (Quand tout compte) sans oublier "The original Art", exposition présentant 48 illustrations des meilleurs livres pour enfants de l'année publiés aux États-Unis (2349 livres avaient été soumis par 644 éditeurs de 59 pays). En voici quelques photos, perturbées par les reflets des vitres sous le soleil. 
 
 
The original Art: Oliver Jeffers.

The original Art: Barbara McClintock.

The original Art: Christian Robinson.

The original Art: Maya Tatsukawa.



Le palmarès "Silent Books".
 

En face, on pouvait voir des originaux du concours "Silent Books" (livres sans paroles). Drôles comme ceux de l'Allemande Lara Kaminski ("The winter coat") ou dramatiques comme ceux d'Ahmad Momeny ("Mi casa") qui dit l'Afghanistan.



"The winter coat" de Lara Kaminski (Allemagne).

 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
"Mi Casa" d'Ahmad Momeny (Afghanistan).
 
 
 
 
 
 
 





















 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Encore à voir, les deux expositions de livres suspendus, celle de l'incroyable bibliothèque BRAW (lire ici) et celle des albums traitant d'environnement.

"The BRAW amazing bookshelf" (L'incroyable bibliothèque BRAW).

70 albums pour enfants traitant de l'environnement.


L'affiche de l'exposition "L'œil du monde", due à Kitty Crowther.

En ville, à la bibliothèque Sala Borsa, on pouvait aussi découvrir l'exposition "L'occhio del mondo", "L'œil du monde" qui, née en 2023 à l'initiative des éditions MeMo, vogue de pays en pays, de bibliothèque en bibliothèque. Elle réunit douze éditeurs unis par une vision commune de l'enfance: A Buen Paso (Espagne), Bakame (Rwanda), Baobab (République tchèque), Jaimimage (Corée du Sud), Magikon (Norvège), MeMo (France), One Stroke (Japon), Petra Ediciones (Mexique), Planeta Tangerina (Portugal), Tara Books (Inde), Topipittori (Italie) et Wytwórnia (Pologne).

"L'œil du monde" à Bologne.





Quelques-unes des images présentées dont les pop-up de Katsumi Kogamata, tout juste décédé.